Histoire

"Les larmes les plus amères que l'on verse sur les tombes viennent des mots que l'on n'a pas dit, des choses que l'on n'a pas faites." - Harriet Beecher Stowe

Né dans la petite banlieue de Chicago et dans une famille Juive grâce à laquelle il tient son nom Gideon (il s’agit d’un héros de l’ancien testament connu pour avoir mené les Israélites contre les Madianites), il vit une enfance des plus calmes. Sa mère aimante était soucieuse de le voir grandir avec un sens moral développé et droit tout en ayant une éducation complète même si, parfois, elle pu paraître un peu stricte. Son père, quant à lui, s’enquit du développement social de son fils ainsi que de son épanouissement personnel, c’est pourquoi il a initié Jason au baseball depuis son plus jeune âge. Jason et son père ont même passé une année complète sans rater une seule fois un match de leur équipe favorite : les Chicago White Sox. Personne ne se doute de ce petit détail mais aujourd’hui encore, lorsque la saison de baseball commence, il met un point d’honneur à toujours porter des chaussettes blanches (Chaussettes en anglais étant « socks » se prononce presque comme « Sox » de son équipe préférée) en mémoire de son défunt père qui lui a légué cette curieuse habitude.

Son aptitude de porter un soin particulier aux détails ne fut qu’à peine souligner durant son enfance et son adolescence, ce genre de choses étant vu à l’époque comme une « excentricité » du jeune homme. Toutefois, cette capacité fut remarquée lors de son service militaire par un de ses camarades nommé Bruno Hawks. Ce soldat avait déjà été approché pour travailler comme espion par la CIA, c’est pourquoi il parla du sens d’observation et d’analyse de Jason a ses supérieurs qui le contactèrent et lui offrit une place qu’il refusa une première fois estimant qu’être à la CIA ne coïnciderait pas avec ses ambitions altruistes mais il fut convaincu par un certain Abadnair à rejoindre le FBI qui était, à son gout, plus enclin à aidé les gens.

Au FBI, il fit la rencontre de David Rossi avec qui il lia une profonde amitié au point même où Gideon donna le second prénom de David à son propre fils. Au cours d’une de leurs habituelles parties d’échecs, les deux hommes comprirent que le FBI souffrait cruellement d’expertise en matière de comportement. En effet, même s’il leur arrivait parfois de travailler avec des psychologues, des policiers d’expériences et des agents ayant rencontrés des cas similaires au cours de leurs carrières, il n’y avait pas de section précise au sein du Bureau Fédéral pour étudier et analyser le comportement des individus afin de gagner en efficacité, en temps et en pertinence dans leurs enquêtes. Bien trop de vie avaient été perdu par manque d’une analyse rapide de la situation. Au prix d’innombrable heures de travails, de nuits blanches, d’argent et de procédures administratives interminables, Gideon et Rossi fondèrent le Département des Sciences du Comportement (BAU : Behavioral Analysis Unit).

D’années en années, le nom de Jason Gideon s’inscrit dans la légende du FBI. Ses enquêtes et sa manière si particulière de traquer les tueurs en séries et autres criminels lui assurèrent l’estime de ses collaborateurs. Néanmoins, il commit l’erreur de sous-estimé l’un des psychopathes qu’il traquait, son Némésis en devenir : Adrian Bale. Six agents et un otage furent tués après que Jason les envoyèrent dans un entrepôt piégé après l’arrestation du criminel. Cette erreur brisa Jason a un point tel qu’il ne s’en remit jamais vraiment et ceci même après sa mort. Aujourd’hui encore il souffre de stress post-traumatique dû à cette affaire. Il souffrit alors d’une grave dépression nerveuse et préféra, sur conseil des médecins, se retirer du travail afin de se concentrer sur sa guérison et de s’adonner à sa passion de l’étude des oiseaux avant d’être rappelé plusieurs mois plus tard sur le cas d’un nouveau tueur en série.

Le cas de Thimothy Vogel, de son vrai nom, fut le début d’un renouveau pour Jason, devant jongler entre le sentiment de pouvoir sauver de nouveau des gens et les grieffes et brimades que pouvaient avoir des collègues du FBI quant au fiasco « bale ». Heureusement pour lui, il se retrouve vite entouré de collègues fidèles et attentionnés comme une jeune stagiaire du nom d’Irina devenu officieusement membre du BAU (si bien que certains se demandaient si elle avait été embauchée, si elle était encore en stage ou si elle squattait là mais personne n’osait la confronter pour éclaircir ce point). Elle et Jason nouèrent une amitié proche d’une relation mentor-élève. Son sens de l’observation lui permit de se rendre compte de l’exceptionnalité de la jeune fille. En effet, il découvrit que la jeune fille possédait des capacités hors du commun qu’il assimila rapidement comme étant celles de vampire. Son esprit cartésien eut quelque peu du mal à se faire à s’être idée mais « enlevé toutes les solutions rationnelles, il ne vous reste plus que l’impossible ».

D’autres que lui auraient paniqués ou auraient voulu confronter la « créature » mais pas Jason. Il s’assura juste que ses intentions étaient bonnes et que son envie de venir en aide à son prochain et d’essayer de changer le monde en quelque chose de meilleur étaient belles et bien réelles. C’est pourquoi lorsque qu’Irina se rendit compte qu’il savait quelque chose et qu’elle voulu lui dire toute la vérité, il balaya la conversation d’un geste de la main en disant un simple « Je sais... Je n'ai besoin de rien savoir d'autre", puis enchaîna sur « passe moi le café s’il te plait ».

Progressivement la direction de l’équipe lui pèse et il finit par donner le lead à son collègue Aaron Hotchner. La vie de Jason n’était pas des plus faciles mais il pouvait compter sur sa petite amie Sarah pour avancer et se reconstruire de ses traumatismes. Malheureusement pour lui, celle-ci se fit assassinée par un tueur en série du nom de Frank Breitkopf , ce qui le plongea plus encore dans ses problèmes émotionnels. Ayant traqué le meurtrier de Sarah Jacobs et l’ayant confronté, le poussant à préférer le suicide à se faire capturer, Jason se retrouve dans un vide émotionnel qui le marque profondément. Aujourd’hui encore, la présence de Sarah le hante. Peu de temps après, il décide de quitter le FBI en laissant une lettre de démission.

On aurait pu croire que le temps aurait permit à Jason de se reconstruire et de vivre enfin en paix mais le malheur n’est pas le mot d’ordre de sa vie. Il apprit que le corps sans vie d’une certaine Tara Barnett avait été retrouvé après 37 ans de disparition. Cette même Tara était la dernière victime connue d’un tueur en série et kidnappeur de femmes. Omnibulé par cette affaire et la certitude que le tueur en série de l’époque avait reprit ses activités, il se décida à enquêter sur l’affaire même s’il ne faisait plus partie du FBI. Le meurtrier, Donnie Mallick, reconnu Jason lorsque celui-ci se rendit dans un café susceptible d’accueillir le tueur en série. Celui-ci l’a traqué jusqu’à une maison qu’il possédait dans le désert et lui a tiré dessus avec un fusil de grande puissance, afin de l’affaiblir en premier.  Souhaitant se moquer de Gideon avant sa mort, Mallick est entré dans la maison, a tiré sur Gideon dans le ventre, lui a permis de voir son visage et l’a exécuté d’une balle dans la tête avant de s’enfuir rapidement trouver une nouvelle victime à kidnapper.

Voici donc la fin du célèbre Jason Gidéon, ex profiler et… vous croyez vraiment que cela se soit terminé là ? Soyons sérieux… pas pour un homme comme lui… pas après avoir fréquenté une vampire qui l’appréciait… Son premier souvenir après sa « résurrection » reste encore vague, il se souvient juste de s’être réveillé dans un de ces longs congélateurs de la morgue et d’avoir réussi à briser la porte à force de coup de pied. Comment il sortit de la morgue dans son état comateux ? Il ne peut que supposé qu’il a dû voler une blouse et sortir à l’instinct de là. L’instinct ! C’est cela qui le guida plus que son esprit choqué de revivre de nouveau, son esprit embrumé par l’incompréhension et de son corps qui lui envoyait des signaux encore inconnus. Dans sa dérive nébuleuse, il trouva une porte : celle d’Irina. Elle le recueilli et lui apprit que sa nouvelle vie fut possible seulement car elle lui avait fait ingurgiter un de son propre sang quotidiennement, juste « au cas où ». Depuis Jason essaye de se reconstruire et de trouver un but grâce à l’aide d’Irina. Leur relation fluctue souvent, un coup il reprend le rôle de mentor, un autre coup c’est elle qui devient l’instructrice et parfois même ils se regardent comme deux égaux. Ce statut pourrait paraître étrange d’un point de vue extérieur, se demandant même s’il agit avec elle comme avec une fille, une supérieure ou une amante ?