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Gabriel Vaughn
Gabriel Vaughn
Messages : 30
Date d'inscription : 04/12/2023
Triste jour pour l’agent Gabriel Vaughn, car depuis quelques années ce jour restera à jamais comme celui où il a perdu l’amour de sa vie, et de la pire des manières. Les années passent mais la souffrance demeure, et si elle semble s’atténuer à mesure que son esprit s’occupe, elle lui est rappelée à grand coup de parpaing dans la gueule quand sonne cette funeste date. La souffrance revient lui mettre une grande claque, au cas où il l’ait oublié.

La journée est pénible, longue, interminable. Même si elle dure le même nombre d’heures qu’habituellement, les minutes semblent traîner la patte. Sur certains forums, on parle de cette date comme celle où un hôpital fut la cible d’une attaque terroriste, dans lequel de nombreuses personnes sont mortes. Mais nulle part on ne mentionne le fait que la kamikaze responsable de cet attentat était l’amour de la vie d’un agent fédéral et qu’il en aurait sans hésiter fait don, de sa vie, pour ne pas l’abandonner. Et il serait mort lui aussi ce jour-là si sa coéquipière de l’époque ne l’avait pas sauvé in-extremis.
A quoi bon”, lui avait-il hurlé pour tout remerciement … A quoi bon.

Le cœur lourd, Gabriel alla se terrer dans un bar sitôt son service terminé. Intelligent, sifflait dans ses oreilles. Mais le technopathe n’avait aucune envie de faire preuve d’intelligence ce soir, et préférait se noyer dans un peu d’alcool que dans le fleuve.
C’était un petit bar, le genre d’établissement peu fréquenté par la jeunesse. Avec sa tapisserie vieillotte, son bar en zinc et ses Chesterfields, il attirait davantage les vétérans ou amateurs de vieux whiskys. La mine sombre et basse, le veuf commanda directement un double sans glace et partit s’installer à une table non loin du bar mais tout de même excentrée. Le but était stratégique, loin mais pas trop. Les lieux étaient encore assez déserts mais ne tarderont certainement pas à attirer ses habitués ou autres curieux.
En plus de Gabriel, il y avait deux hommes accoudés au bar, regardant distraitement le match de football américain qui était projeté sur le poste de télévision présent dans un coin de la pièce. Le barman, un vieil homme trapu, cherchait visiblement à rendre sa verrerie la plus transparente possible vu la frénésie qu’il mettait à l’ouvrage.
Quand la serveuse, une femme mûre s’évertuant visiblement à paraître plus jeune que son âge, lui apporta son verre, il lui en commanda directement un second. Elle tenta d’ouvrir la discussion avec lui, mais constata rapidement qu’elle n’avait pas à faire à un bavard.


Louis "Uriel" Fitch
Louis
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Date d'inscription : 18/07/2023
Assis dans mon bureau, je fulmine un peu. C’est la septième victime de cette entité que je traque depuis des mois, sans relâche, et sans résultat. Aucune corrélation entre les victimes, rien de particulier. Toutes les pistes que j’ai pu avoir ont été d’autant de coups d’épée dans l’eau.
Non, cet individu ne peut pas être plus rusé que moi, je le refuse ! Il me faut arriver à lui faire faire une erreur. Je reprends le dossier que je connais par cœur, à force de le lire et relire. Les photos des sept victimes toutes exécutées de manières différentes, avec, pour seule indication, cette carte, posée près des corps, je les ai vues et revues.
Je repose la chemise cartonnée sur la table, et moi lève. Et je me dirige vers la fenêtre, en me disant que mon assassin est dehors, quelque part. Et qu’il se doit d’être puni comme il se doit. Et je refais le parallèle avec mon assassin, mon propre frère, qui n’a pas payé, loin de là. Qui continue sa vie de débauche, en ayant même oublié ce fratricide qu’il a commis. Et c’est peut-être ce désir de revanche qui me pousse à châtier les assassins de tous poils.
J’ouvre le buffet, et prends ma boite à thé. Evidemment, vide, je n’ai décidément pas eu de temps pour faire des courses ces derniers jours. Je prends un visage renfrogné, et décide de sortir. J’enfile un pardessus discret, y glisse une arme, et saisis un parapluie. Puis, je franchis la porte et quitte mon appartement, prenant la rue en direction du canal.
Quelques minutes plus tard, je passe devant une boutique, où je fais mes courses habituellement, mais, celle-ci est bondée, et je ne souhaite pas perdre de temps au milieu de cette plèbe. C’est pour ça que je décide de continuer ma route, je m’arrêterai au retour., vraisemblablement.
Je finis par entrer dans une ruelle, et je continue ma route, sans trop d’idée du but de mon périple, et, finalement, j’aperçois un petit troquet, ce qui me rappelle que je n’ai pas pu boire mon thé, aujourd’hui. Je décide de m’y arrêter.
Je franchis la porte, et demande un earl grey. Puis, je me retourne, à la recherche d’une place discrète, d’où je puisse observer les allées et venues, des tranches de vie sorties de leur contexte. De brefs instants dans de brèves existences. C’est alors que mon regard se pose sur un individu qui m’interpelle. Je creuse ma mémoire quelques instants, et, je reconnais le coéquipier d’Iri, comment s’appelle t’il déjà ? Ah oui, c’est Gabriel, je peux m’en souvenir, l’individu porte le même nom qu’un de mes frères.
Je me dis que si le Destin, ou le Paternel a voulu qu’on se retrouve ici « par hasard », c’est certainement pour une bonne raison. Aussi, je décide d’aller lui présenter mes hommages. Je m’approche, et m’assois à sa table.

U : Et bien, jeune Gabriel, que faites-vous ici ?

Je le fixe quelques instants, et me rends compte qu’il a l’air tout perdu.
Gabriel Vaughn
Gabriel Vaughn
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Date d'inscription : 04/12/2023
En venant passer sa fin de journée ici, et certainement une partie de sa nuit, Gabriel pensait rester seul face à sa solitude et son chagrin, et ça lui allait très bien comme ça. Mais c’était sans compter cette apparition (divine sans mauvais jeu de mots, bien que le technopathe ignore tout de la nature céleste de son interlocuteur) qui lui fait lever les yeux de son verre. L’agent tente alors maladroitement de se constituer un maigre sourire et une posture moins … pathétique en se redressant sur son siège. Les verres s’étaient déjà bien enchaînés et l’esprit de l’agent n’était plus aussi vif qu’à jeun sans compter ce léger étourdissement bien venu qui embrouille suffisamment l’esprit pour l’empêcher de trop penser à la raison de cet élan d’ébriété.

-Agent Louis … Eh bien comme tu le vois, je déguste un bon verre de whisky …

Sur ses mots, la serveuse dépose un énième verre commandé juste avant l’apparition du détective. Sur la table, plusieurs traces d’eau trahissaient un certain nombre de consommation passées.

-Hm … enfin deux, trois … oh je crois que j’ai arrêté de compter. ajouta-t-il, un peu coupable.

Mais après tout, de quoi devrait-il se sentir coupable, d’avoir été pris la main dans le sac en plein plongeon éthylique? Après tout, il n’avait de compte à rendre à personne. Comme pour acquiescer ses propres pensées, il vida l’intégralité d’un énième verre et masqua une légère grimace derrière un poing fermé devant sa bouche. Visiblement, celle-ci n’était pas encore suffisamment anesthésiée par le goût de l’alcool.

-Reste pas debout, assis toi. Je t’offre quelque chose à boire?

Sans même attendre, il interpella la serveuse d’un signe de la main.

-La même chose! Pour monsieur Ficht … Fitch!

Gabriel se frotta l’arrête du nez puis ramena quelques mèches tombées sur son front en arrière avant de revenir au détective.

-Et toi? Tu attends ton rencard Casanova?
Louis "Uriel" Fitch
Louis
Messages : 15
Date d'inscription : 18/07/2023
Je le regarde avec une pointe de condescendance, ce besoin qu’on les humains de se réfugier dans ces expédients pour une raison ou l’autre, je ne la comprendrai jamais. Alcool, stupéfiants, tabac, sensations fortes, et autres choses, tout ça pour échapper à la monotonie de leurs vies, alors qu’ils devraient profiter de chaque instant, compte tenu de la brièveté de leur passage en ce monde.
Je finis par m’assoir en face de l’individu qui m’affirme boire un verre. Ce qui me tire un rictus, et quand il me confirme qu’il a déjà descendu de quoi faire exploser l’éthylomètre, je ne suis pas surpris. Je pense à Io, et sa réaction si elle le voyait dans un tel état, et la pensée m’amuse.
Il me commande une boisson, sans se rendre compte que j’ai déjà une tasse de thé en main. Ce breuvage me rappelle certaines boissons de mon monde d’origine, et des saveurs et senteurs me font remémorer des moments joyeux. Aussi, je décline sa proposition, et laisse le verre gésir sur la table. Je me doute bien qu’il ne sera pas perdu pour autant.
Je bois une gorgée du breuvage, en songeant aux circonstances qui m’ont amené ici. Le hasard qui a guidé mes pas n’en n’est certainement pas un.

U : Un rancart ? Si seulement… J’étais sur une enquête, mais ça ne donne rien, aussi je suis sorti me vider l’esprit, et je suis arrivé ici par hasard, en quête de quelque chose de désaltérant.  

Je prends un cure dent, et m’amuse avec quelques instants, le faisant tourner entre mes doigts avec dextérité. Je le regarde enfiler son verre avec une expression de malaise, je me doute qu’il n’aime pas boire comme une éponge par plaisir. Mais alors, pourquoi cette attitude ? Je vois beaucoup de tristesse dans son regard, à moins que je ne me fasse des illusions.

U : Je pense que ça va être gai, pour vous, demain, avec le mal de crâne qui s’annonce. Et, tout ça pour quoi ? Que cherchez-vous à oublier, à fuir ?
Gabriel Vaughn
Gabriel Vaughn
Messages : 30
Date d'inscription : 04/12/2023
Parmi toutes les personnes que Gabriel connaît, Louis était bien la dernière personne qu’il aurait cru croiser ici. Après tout, l’homme n’avait pas l’air du genre à traîner dans les bars.
Est-ce qu'un peu de compagnie ne ferait pas de mal à l’agent en état d’ébriété? Certainement que oui … mais lui vous répondrait certainement de manière renfrognée qu'il n’a besoin de l’aide de personne pour se bourrer la gueule.
La serveuse déposa les deux verres demandés, ne pouvant s'empêcher de lancer un regard consterné à la tablée. Gabriel fit semblant de ne pas le voir. Elle pouvait bien le regarder comme elle voulait, il ne devait pas être le premier à se mettre minable et ne serait certainement pas le dernier. C’est dans la nature humaine de vouloir fuir les émotions trop fortes. Ironie du sort quand on y pense. Pourquoi les doté les humains d’émotions qu'ils ne sont pas prêt à encaisser?
Le technopathe eut un petit hoquet puis un ricanement suivi d’un hochement d’épaules.

-”Un divorce difficile, des enfants absents… y a de quoi être aigri effectivement” … marmonna l’agent qui n’avait pu s’empêcher de faire une recherche rapide sur la serveuse. “Parce que le thé ça désaltère? Le whisky, ça c’est bien pour se vider la tête.”

Et comme pour se donner raison, Gabriel reprit une énième gorgée. Il était bien parti pour vider tout le contenu du verre, mais son nouvel interlocuteur commença à poser beaucoup de questions.

-”Oulah, parce que t’es psy en plus d'être flic? C’est vrai qu'on a tendance à porter beaucoup de casquettes dans le métier … mais j’ai rien fait m’sieur l’agent, j’vous jure.” Gabriel ricanna et vida finalement son verre. “T’facon je peux pas oublier. Même si je vidais toutes leurs bouteilles. C’est inscrit là dedans.” Il pointa son crâne d’un geste gauche. “Chaque année, ils continueront à parler de l’attentat de l’hôpital et de la femme qui … qui s’est fait sauter avec.”

Gabriel eut l’air soudain plus grave et fit encore signe à la serveuse.



Louis "Uriel" Fitch
Louis
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Se vider la tête, avec ce genre d’expédients. Encore une façon que les humains ont de procrastiner la résolution de leurs problèmes. Oublier la vanité de leur petites vies si brèves, l’espace de quelques instants, comme un fast forward sur une vidéo.  Leurs vies qui ne sont qu’un battement de paupières, pourquoi les abréger encore plus vite ?
Je le regarde maugréer un peu, en enfilant ses verres l’un après l’autre, se cramponnant à chacun, comme un naufragé à sa planche. Comme si son salut passait par la boisson. J’en ai tellement vu des regards perdus, tels que le sien. Certains étant même jusqu’à aller commettre l’irréparable, arrivant devant les portes pour écouter mon discours d’accueil.
Je trempe mes lèvres dans le thé, un peu trop infusé à mon goût. Mais je m’en contenterai. Est-ce que le thé désaltère ? Je ne me pose pas vraiment ce genre de considérations, personnellement, j’en bois parce que j’aime ça, et que ce breuvage m’aide à conserver ma concentration.
Je lui souris avec compassion, et réponds d’une voix douce, pour tempérer son irritation, et la pointe d’agressivité que je pense ressentir dans son ton.

U : Psychologue, il faut bien l’être un peu, dans mon métier. Quand on retrouve une personne survivante d’un homicide, ou un proche en détresse.

Je marque un temps de pause, un peu pensif.

U : La vie est ainsi, nous ne sommes que des feuilles balancées au grès du vent. Et, pendant cette brève chute, nous n’avons pas d’autre choix que de subir. Subir les conséquences de nos choix, et celles des choix des autres, nous n’avons pas d’alternative.

Je l’écoute parler de l’attentat de l’hôpital, et je me dis que cette personne a fait son choix, elle a commis cet acte impensable, dont père sera seul juge. Comme chaque criminel, les conséquences rejaillissent sur autrui. Et, je comprends sa douleur, sa souffrance. Mais, au fond, j’ai encore plus envie de l’aider, c’est, en quelque sorte, mon devoir de flic. Ne pas la laisser gagner, et détruire une vie de plus ! Mais aussi mon devoir d’Ange !

U : Je comprends, cet évènement fut abominable pour tous ceux qui ont vécu ça, et le sang des victimes a rejailli sur leurs proches. Je comprends ta chute, jeune homme, mais, tu n’as commis aucun crime. Alors, pourquoi te torturer de la sorte ?

Je fais un signe à la serveuse et demande un autre thé.  Un peu mieux infusé, cette fois ci !
Gabriel Vaughn
Gabriel Vaughn
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Être membre des forces de l’ordre, ça n’est évidemment pas juste faire régner l’ordre et enfermer les méchants. Gabriel le sait parfaitement. Et c’est certainement pour cela qu’il ne voulait pas imposer à son collègue une séance de psychanalyse gratuite et hors horaires légaux de travail. Ca, plus une putain de pudeur et de sentiments fortement refoulés depuis trop longtemps dans les litres d’alcool.

Mais ce soir, parmi les embruns de céréales maltées distillées, les mots de son comparse du soir parvinrent à faire écho. Il trouva ça très solennel et criant de vérité.

-Je ne te connaissais pas poète … hoqueta-t-il tandis qu’il récupérait une nouvelle consommation.

La suite de la conversation fut par contre comme un parpaing reçu en pleine face, un parpaing lourd de toute sa souffrance et de toute sa culpabilité. Trop de peine, trop de souffrance qui n’a jamais pris la peine de s’exprimer à sa juste valeur et qui, par les mots pourtant justes et bienveillants de l’agent Fitch, refont douloureusement surface.
Le technopathe tenta de les refouler à nouveau à coup de whisky mais il les avait déjà au bord des lèvres. Mâchoires crispées, il renonça donc à son verre et souffla longuement avant de s’exprimer.

-Cette femme … c’est … enfin c’était ma femme. Celle à qui j’ai juré, devant Dieu, de protéger et d’honorer.

Nouveau soupir.

-J’avais appris ce qu’elle faisait. J’aurai pu l’arrêter. J’aurai dû.

Il regarda son verre, comme pour se donner du courage.

-Mais quand le cœur et le devoir s’affrontent … difficile de faire le meilleur choix. Alors je n’ai rien fait.

Chaque mot est plus douloureux que le précédent et pourtant comme plus léger. Ils s’enchaînent pour atterrir dans l’oreille attentive de l’homme assis face à lui. Cela semblait plus simple de s’adresser à lui qu’à tous ces fichus psys qu’on l’avait envoyé voir après ce fâcheux événement.
Louis "Uriel" Fitch
Louis
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Date d'inscription : 18/07/2023
Je me prends une gorgée de thé, tout en l’observant. Je comprends ce qu’il ressent. Je sais que les choses n’arrivent jamais par hasard, et servent toutes un dessin qui nous dépasse tous. Ah, Père et ses voies impénétrables ! Je me doute bien que si l’enchainement d’évènements qui a débuté avec ma boite à thé vide, m’a amené ici, c’est certainement pour que je sois présent pour ce jeune homme.
Je repose ma tasse, lentement, sur la table.

U : Poète, parfois, à mes heures perdues, je le suis un peu. Philosophe aussi, par moment, c’est le meilleur moyen d’aborder les difficultés de la vie avec stoïcisme.

Il me parle de son engagement, vis-à-vis de cette femme.

U : Je comprends. Cependant, il n’est pas possible de protéger une personne qui ne souhaite pas l’être. Ce que je vois, en face de moi, c’est quelqu’un qui se blâme de la faute de quelqu’un d’autre, des choix de quelqu’un qui les a faits en son âme et conscience. Un engagement, un serment, ça implique deux parties, et, quand elle a fait ce choix, elle a brisé ce serment, elle-même. En commettant ce crime, elle n’était plus la personne envers qui tu t’étais engagée, et je suis certain, même si je ne peux parler en Son nom, que le Tout puissant ne te tiendra pas rigueur de ne pas avoir tenu cet engagement. En revanche, je pense qu’il te reprocherait d’avoir ruiné ta vie à cause d’elle, d’avoir pris sur toi ses fautes à elle !

Je m’avance un peu sur la chaise, toujours en le fixant dans les yeux, un regard dénué de tout jugement, empli de compassion. Je comprends son dilemme, quand le cœur et la raison s’affrontent, quand on fait un choix, et qu’on a quand même des regrets, c’est que la raison l’a emporté sur le cœur. Ne rien faire est déjà un choix.

U : Je ne te juge pas, je ne juge ni ne condamne ce que tu as fait, ton implication dans ces événements. Lorsqu’on arrive à l’école de police, on nous dit clairement que, dans la mesure du possible, la première personne à protéger, c’est soi-même. Nous ignorons ce qu’il se serait passé si tu avais tenté d’intervenir, certainement que tu serais mort, tué de sa main, ou dans l’explosion, sans avoir pu empêcher quoi que ce soit, c’est ma trop longue expérience de flic qui t’en parle. Des êtres de qualité, morts pour rien, parce qu’ils pensaient, à tort, pouvoir changer le destin, j’en ai vus quelques-uns. Toi, tu es en vie, tu as ce cadeau, tu es un être de qualité, et un survivant ! Tu ne devrais pas gâcher ce présent.

Je repense à certains de mes collègues, tués en mission, certains n’ayant pas réussi à accomplir leur mission. Mon regard se voile une seconde tandis que je revois défiler leurs visages. Je n’en n’oublie aucun, moi qui, autrefois méprisais tant les humains. Je marque un petit temps de silence.
Ais-je tant changé que Père ne me reconnaitrait pas s’il me croisait aujourd’hui ?
Mais trêve de digressions, ce n’est pas de moi que l’on parle ici !

U : N’oublie pas que la faute n’est pas de chuter, la faute est de refuser de se relever.
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