Insomnia

Ce soir je me prépare pour une soirée avec un thème qui permettra à certains d'être "eux-mêmes". Une soirée que j'ai nommée " Entre Enfer et Paradis", déguisée bien sûr ou pas pour certains et certaines.

 

 J'ai déjà choisi mon costume car je ne peux prendre mon apparence infernale mais un costume rouge sang scintillant, de fausses cornes avec un bon maquillage pour me rendre plus lugubre (oui je connais un très bon maquilleur de cinéma) et une fourche devraient faire l'affaire.  

 Les affiches sont dans la ville depuis une semaine, des invitations envoyées et si tout se passe comme d’habitude la sécurité va être débordée à l’entrée et des débauchés vont surement se présenter. Les débauchés sont une clientèle intéressante car souvent à des places intéressantes dans des administrations ou des entreprises à forte plus-value donc des contrats à venir …

 Je verrais aussi, peut-être, de nouvelles têtes ! La ville bouge et j’ai l’impression que des “personnes” que je ne connais sont arrivées depuis peu, les lignes bougent mais les vibrations ne semblent pas bonnes !

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 Les portes s'ouvrent la décoration est un savant mélange d’Enfers de Dante et d Paradis comme il est décrit dans beaucoup de livres ecclésiastiques. Les serveuses et serveurs sont des anges et des démons sexy à souhait même les boissons ont des noms dans le thème avec les couleurs qui vont avec comme des cocktails avec les noms des péchés capitaux ou des vertus etc...

 Je pense déjà à un futur thème se rapportant aux contes... Mais pour l’instant les premiers invités arrivent sous les flashs de la presse qui cherche des visages connus comme d’habitude. J’accueille les premiers ensuite je parcourrais la salle pour saluer les personnes que je ne connais pas ou peu.

 Les salons privés ou VIP sont prêt avec champagne, cocktails et divers petits amuse-bouche à volonté contre un contribution à la bonne marche du Lux. Le maire va surement en vouloir un avec ses invité(e)s du soir le petit coquin hé hé hé.

 Que la soirée commence.

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Soirée au Lux

Frey & Multinicks

« La meilleure cachette, c’est d’être visible de tous »
Il y a des choses qu’on ne peut cacher. Quand il y a quelqu’un qui nous fait de l’effet, les personnes de notre engeance ont plus de mal à le dissimuler que les humains qui nous entourent. Ca arrive souvent. Mais pour ce coup-là, ce genre de configuration ça ne m’étais encore jamais arrivé ! Au lieu de tuer et rapporter la tête de ma cible, j’ai couché avec elle et à plusieurs reprises ! Bah bravo, ma grande, et ta réputation de ne pas connaître l’échec et te vanter de ne pas avoir le temps pour les enfantillages du genre l’amour, la coucherie, ces choses banalement « humaines ». Bon le sexe, quand même, pour un vampire peut avoir quand même une utilité. Trouver un chalice, ou se trouver de futurs sbires inférieurs pour nous servir.

Ce soir, c’est un de mes grands soirs. Ce soir il y a une soirée à thème au Lux, un des bars – discothèques les plus en vus de la ville.  Dont le propriétaire prétend être le Diable en personne.

Une robe noire plissée sur le bustier et plus ou moins ample sur le bas, des yeux profondément cendrés par du maquillage, un rouge à lèvre ineffaçable pendant 18 heures d’un rouge étincelant. https://cdn.justjared.com/wp-content/uploads/2021/09/rebecca-tiff/rebecca-ferguson-denis-villeneuve-dune-tiff-01.jpg Des sandales aux talons compensées pour pouvoir bondir ou courir si besoin. Le dos est nu, révélant ainsi une flamme aux ailes pailletées dans le bas de ma nuque, sans aucune couleur.

Etant mercenaire, je me fais un joli petit pactole, me permettant des aisances que le commun des mortels d’en bas ne pourrait qu’en rêver. J’arrive donc à la soirée en limousine noire d’ébène avec un portier que j’ai mis momentanément sous ma coupe pour qu’il me serve docilement pendant la soirée. Déjà de chauffeur, et on verra si je ne trouve pas quelque chose à mettre sous la canine pendant la soirée. Je peux d’or et déjà distinguer des têtes connues. Et des partis intéressants, comme un bel éphèbe aux cheveux mi long qui semble être très surpris que sa compagne de soirée l’embrasse de la sorte.

Je me laisse tenter par une coupe de champagne et je m’avance dans la foule.

fiche créée par Rinema

   

Le Lux se remplit doucement mais surement de la bourgeoisie qui peuple notre ville. Décadente à souhait pour mes arrangements, je repère de jolies femmes, l’une d’elle plus que les autres attise ma curiosité, un “je ne sais quoi” de hors norme comme son compagnon habillé de blanc...

   Je m’occuperais d’eux plus tard car maintenant je dois faire mon entrée.

   La musique baisse laissant place à un son d’orage avec des craquement et les lumières flachent comme des éclairs et une fumée forme un tapis aux pieds des invités alors que de mon balcon un brouillard rouge me cache.

   J’apparais avec une lumière éclairant mon visage du dessous, j’ai hésité à prendre mon visage infernal mais il y aurait eu des poussées de folie et de suicide ce qui n’est pas le but voulu n’est-ce pas !

   Je porte un micro-cravate invisible et des mini hauts parleurs savamment dissimulés sur les serveurs et dans les statues vont finir de donner le ton de la fête. Il est temps d’ouvrir la soirée avec mon petit discours d’introduction.

   Mes amis, bienvenue dans mon royaume terrestre, bienvenue au Lux, merci d’avoir répondu si nombreux à cette invitation. Tout est fait pour que vous passiez une soirée inoubliable comme seul le Lux sait les faire.  

   Que ceux qui se sont incrustés se rassure, j’ai l’habitude de m’occuper d’eux et s'ils se tiennent tranquille ils pourront rester sinon ils connaitront mon côté moins sympathique. Avec une petite manette j’envoie le sont plus fort sur des hauts parleurs près de certains “invités”.

   Je passerais parmi vous tout à l’heure car je vois des têtes qui ne me sont pas connues.

   Maintenant que la fête commence !

   Et je déploie mais ailes démoniaques comme si elles faisaient parties du déguisement.  

   Et je disparais dans un nuage de fumée rouge et le bruit du tonnerre puis la fumée se disperse et la musique reprend je suis dans mon bureau pour peaufiner quelques détails...

Finalement je décidais de faire un tour dans la salle afin de rencontrer mes convives invités ou non ... Je me dirige vers l’entrée de la salle quand j’entends un bruit dans une pièce d bas, une pièce dans laquelle se trouve des objets auxquels je tiens un peu.
   Doucement je m’approche la porte est légèrement ouverte un ne lumière de lampe de poche o de téléphone se fait percevoir. J’ouvre la porte en grand et allume la lumière du plafonnier en tournant un interrupteur.
  Un homme en tenue de soirée sursaute et m’éclaire avec son téléphone,



- qui êtes-vous ? me dit-il, et que faites-vous ici ?  

-je vous pose les mêmes questions vues que vos êtes chez moi et entrain de fouiller ne pièce qui ne vous est pas ouverte et peut-être me volez-vous !

-Je sais qui vous êtes et vous ne me faites pas peur ! L'homme est sûre de lui, et ne semble pas se rendre compte ce qu'il dit et surtout à qui il le dit !

-Si vous saviez vraiment qui je suis vous ne seriez pas là. Donc répondez moi que faites-vous là et qui êtes-vous ?

-Vous êtes un escroc et je suis sûre que des preuves se trouvent ici, je m’appelle Mickael Grincha, journaliste indépendant.

Je m’approche de lui alors qu'il recule, il finit bloqué contre une armoire, j’approche mon visage du sien, il devient blême ;

-dites-moi Mickael qu’aimez vous vraiment ? Lui dis-je en le fixant dans les yeux.

-les petites filles ... (là il me décrit son vice le pire que je peux supporter chez les mortels et je me retiens de lui arracher ce qui se trouve entre ses jambes)

Mais ne pouvant laisser cet homme en liberté et ne pouvant l’emmener dans mon royaume je lui montre mon vrai visage et mes ailes se déploies dans le même temps faisant tomber des objets mais je me fous de ce bruit à l’instant, l’envie de voir la folie entrée et se rependre dans cet être répugnant qui transpire, se fait dessus, prend le dessus. Il tombe au sol les yeux révulsés.

Je le remets debout et le jette par ne porte dérobée de la pièce qui mène dehors. Demain on parlera d’un journaliste prit de folie retrouvé errant dans les rues de L.A, rien d’inhabituel.

Bon maintenant entrons dans la salle parmi ce petit monde !

La faim. Je l’ai toujours connu, explosive les premiers temps, atténuée désormais, toujours là, toujours en attente, d’une proie. J’en fais ce que je veux. Elle peut m’animer, me faire devenir un véritable monstre, où elle peut me faire profiter d’un bon repas ou d’un bon moment. Contrairement à mon homologue vampire pur, je ne chasse pas n’importe comment et n’importe quoi, n’importe quand. Non je choisis mes proies avec soin, celles dont je sens que les péchés alourdissent, ceux dont l’orgueil les étouffera.

Quand je sens un souffle dans le creux de mon cou je n’ai même pas besoin de me retourner. Je sais qui est dans mon dos et qui me murmure d’une voix brûlante. Je cherche sa main, je la prends dans la mienne, de telle sorte que mes griffes pointent doucement dans sa peau.

- Chercherais-tu une proie particulière ? Cette vieille dame là-bas qui discute avec un homme qui pourrait être son arrière petit-fils ? Ou ce jeune éphèbe aux cheveux blonds qui discutent avec une femme à la robe rouge, dont le sang doit-être exquis ? Ou moi… Qui t’est fait connaître plus haut que le Septième Ciel, dans la violence et les larmes de douleur et d’extase infinie ?

Je le regarde du coin de l’œil, du côté qu’il a choisi et menant ma main sur la jonction de mon cou et de mes épaules et j’y creuse une légère coupure dont il puisse s’abreuver du sang qui coule.

- Un petit amuse-bouche cher prince vampire ?

Je ferme les yeux le laissant goûter ou s’abreuver du sang qui coule. Je me laisse emporter par la vague de désir qui m’anime. La pression sur sa main se fait plus forte, je frissonne de tout mon corps, mon cœur tressaute plusieurs fois, je sais qu’il adore ça, qu’il adore me faire cet effet, le sang gagne en tannin et en épices, il chauffe, il crépite, tel un bon champagne.

Je le laisse alors m’emmener où bon lui semble pour qu’on continue notre apéritif dinatoire.

Encore une piste qui débouche sur une impasse. Encore une source de frustration. Encore une victime, du même profil, un grand brun, du genre fêtard, du même groupe sanguin également. Encore cette carte, sa signature, représentant une libellule qui pleure.
Je jette le dossier sur la table basse, dans un mouvement d’énervement, en me demandant même si l’auteur de ces méfaits est humain. Et, je prends le journal que je feuillette machinalement, avant de m’arrêter sur un encart, concernant une soirée dans le club du Lux. Une boite que j’évite, habituellement, ne souhaitant pas autrement me retrouver en présence de membres de ce qui fut, naguère, ma famille.
Dans une vie antérieure, en réalité…
Mais, je me dis que, mon assassin pourrait bien tenter de profiter de la situation, de cette soirée, pour se fondre dans la masse, et obtenir un nouveau trophée de chasse.
Et pourquoi ne pas tenter de me retrouver sur sa route, et l’attraper avant qu’il ne frappe.

Je prends mon pardessus de camouflage, qui me permet de ne pas être reconnu, car un sortilège qui a été posé dessus fait que celui qui me regarde n’éprouve aucun intérêt sur ma personne, à moins que cette personne ne sache exactement quoi regarder, et ne souhaite ardemment me trouver. Un cadeau d’une vieille amie. Et, vu qu’il s’agit d’un bal masqué, je trouve un vieux masque kabuto dans un tiroir, que je mets dans un sac.
Je glisse ma dague d’argent préférée, ainsi qu’un vieux révolver, équipé de projectiles anti-créatures de la nuit, sous la doublure, là où ces armes sont faciles à atteindre. Puis je mets un chapeau, et descends au sous sol, prendre mon véhicule. Et, quelques minutes plus tard, j’arrive devant les lieux.
Je me gare un peu plus loin dans un espace facile à atteindre, histoire de ne pas être gêné en cas de nécessité, puis, je quitte mon véhicule, en enfilant mon masque.
Je m’approche de l’entrée, passant devant le vigile, qui ne remarque même pas ma présence, ce qui me tire un rictus, et j’entre dans les lieux, me positionnant en situation d’observation, en garde totale.
Je déteste cette façon de faire des humains, se mettre en meute pour se trémousser sur de la musique trop forte. Je m’adosse à un pilier, en essayant de visualiser les choses d’un œil le plus global possible. Je me demande s’il y a beaucoup de personnes que je connais dans cette foule, en tout cas, cette soirée déguisée est un sacré ramassis de créatures des ténèbres, vampires, démons, et autres. Mon frère et assassin a toujours eu des fréquentations douteuses. Je me tiens prêt à sortir ma lame à la moindre alerte, même si je préfèrerais que, si intervention de ma part devrait-il y avoir, ce soit en tant que flic que je ne la fasse !

Je reste adossé à mon pilier, décidément, l’endroit me déplait. Je sais par expérience que les gens viennent ici pour diverses raisons, et, la plupart du temps, ce n’est pas très louable. Certains viennent ici pour oublier la vacuité de leur vie, noyer leur ennui dans la musique et l’alcool, d’autres, sont là en prédation, telle ma cible. Et certains semblent ici uniquement pour en découdre, pour chercher une dispute, la trouver, et, l’espèrent-ils, la gagner.
Le déluge d’émotions présent ici me prend à la gorge, et me fait chanceler un instant, et je me dis que mon frère doit vraiment être devenu maléfique pour se délecter de cet endroit de perdition.

Je fais deux pas dans une direction, et, remarque un individu qui pourrait coller à une victime potentielle de mon tueur en série. C’est alors qu’au milieu de cette cohue, je ressens quelque chose, comme un appel à l’aide. Je me tourne et remarque Iri, qui, décidément, a l’art de se trouver dans les endroits tels que celui-ci. Mais le regard qu’elle me lance semble tellement empli de détresse que je décide de mettre ma mission de côté quelques temps, ou, du moins, tenter de gérer les deux choses en parallèle. Je hoche imperceptiblement la tête dans sa direction, de façon à ce qu’un œil non averti ne se doute que le mouvement lui est adressé.

Inconsciemment, ma main se glisse sous ma veste, et saisit la poignée de ma lame. J’étudie les personnes qui entourent mon amie, et, même si ce sont des surnaturels, je ne pense pas qu’ils pourraient représenter un danger pour une créature telle que moi. Je m’approche lentement, sans laisser l’impression d’avoir un but ou un autre, toujours sur mes gardes.

Je finis par prendre un verre sur un plateau, et je le garde à la main pour donner une impression plus désinvolte, avant de m’approcher un peu plus. Et, une fois à proximité, je m’arrange pour laisser tomber un objet, histoire de donner une raison à Iri de me rejoindre, au besoin, et je fais mine de regarder la piste de danse en sirotant ma boisson, tout en observant et écoutant discrètement ce qu’il se trame de son côté, ainsi que les évènements qui me concernent. Mais je ressens une telle aura meurtrière à proximité d’elle que j’en ai des frissons.

Irina m’avait demandé je ne sais plus combien de fois de l’accompagner à la soirée du Lux. J’avais hésité mainte et mainte fois, peser le pour et le contre. Mais chaque fois mon intérieur me hurlait de ne pas y aller. Je commençais juste à reprendre une vie un peu plus sociale. Enfin si par sociale on voulait dire parler aux gens du manoir, sortir un peu plus loin et être un minimum civilisé avec la population alors oui j’étais somme toute sociable. Je reprenais goût à voler toujours un peu plus haut, même tester un peu quelques-uns de mes pouvoirs mais sans grande décision si je reprenais mon costume. Même la journée même elle m’avait gratifié un “Tu es certain que tu ne veux pas venir? Ça pourrait être marrant” et encore une fois je lui ai dis que non j’étais trop indécis encore et je ne voulais pas pourrir sa soirée. Cependant je ne pouvais nié qu’elle était époustouflante, magnifique et splendide comme pas une. Plusieurs fois l’envie de l’embrasser m’avait pris mais je m’étais retenu de peur qu’elle me repousse ou même que je me méprenne sur ses regards, les sourires ou cette proximité qui était notre relation. Certes elle n’était pas Lois et elle ne le serait jamais et je ne lui demanderais jamais d’être une copie de Lois. C’était Irina, mon amie. Et si c’était plus? Si au fond, inconsciemment on voulait plus?

Je n’arrivais plus à penser et je fis la seule chose qui me calmait, aller parcourir le ciel. Même Michael me demanda si j’allais au Lux quand il me sortir. Je secouai la tête lui disant que je devais simplement prendre l’air. C’est ce que je fis alors que le vent me fouettait le visage, que je montais plus haut encore plus haut et virevolter simplement à plus ou moins grande vitesse jusqu’à survoler le dit bar qui n’était pas difficile à repérer vu l’agitation autour de celui-ci. Bon… pourquoi pas un petit coup de rayon X m’assurer qu’elle va bien? C’est ce que je fis et… je stoppai net. Elle l’embrassait LUI?? Mais… c’était un tombeur de ses dames! Pourquoi lui? Bon ok il n’était pas affreux mais c’était… Gabriel quoi! Je sentis une pointe… non une boule de jalousie me consumer le coeur et je me demandais même si j’étais en droit de ressentir ça. Cependant en une fraction de seconde j’étais de retour dans ma chambre et aussiôt ressorti en toxedo noir et noeud papillon et repris la route du Lux tout aussi rapidement. Je m’arrêtais quelques coins de rue plus loin pour remettre de l’ordre dans ma tenue. Lisser mon veston, rajuster mon noeud papillon et replacer ma coiffure et simplement suivre la file qui entrain lentement dans le bar. Ok j’étais là entouré de monde pas tous en état de conduire je l’avoue et des femmes… à moitié vêtue. Ouais ça j’aurais dû le voir mais j’avais été trop choquée de la vision d’Irina embrassant un pseudo Ken réel. Il y avait tant de monde que je peinais à la trouver. Pour faire comme tout le monde, je pris une coupe de champagne à une soubrette la poitrine plus que voluptueuse et la remerciai gentiment.

** Allons tu n’es pas à ton coup d’essai quand même**

Comme si je n’avais jamais arrêter j’isolais les bruits un à un pour tenter de ne trouver que la voix d’Irina. Enfin lentement la voix de la jeune vampire me parvint et je la suivit fouillant la foule, jusqu’à ce que son ton de voix change pour être plus tendue, plus inquiète. Je fendis la foule rapidement et je stoppai aussi net. Sa main était dans celle de cet Apollon à deux balles me donnant un coup au coeur et faisant flamber ma jalousie un peu plus. Jalousie que je ne voulais pas ressentir. Je pinçais les lèvres une seconde près à le dégager d’une pichenette quand je l’entendis dire que Gabriel, AKA l’apollon à deux balles ou le Ken réel au choix, était un ami PROCHE. Ah ouais je vois ça oui… Plus proche, il est même dans ta robe. Mais merde il m’arrivait quoi à la fin! Je compris, merci à mon ouïe que le mec devant elle était son frère. Donc logiquement la minette à ses côtés, sa copine… ou celle qui partageait sa couche. Je ne voulais pas trop m’approcher parce que entouré de vampire comme ça c’était un peu trop dangereux qu’ils entrent dans ma tête et je ne pouvais pas me défendre contre ça. Mais en même temps je voulais sortir Irina de là et surtout l’éloigner de LUI.


Je n’en pouvais plus de voir sa main dans la sienne et oui pour être honnête j’avais envie de l’envoyer valser dans la stratosphère mais en faisant ça Iri me démonte la gueule en deux secondes. Je vis donc un verre sur la table, à moitié ça devait être à Gabriel… en fait je m’en foutais à qui il était. Pour vrai je m’en foutais totalement même et en quoi… une fraction de seconde il se brisa là directement sur la table en mille petit morceaux de cristal baignant dans le liquide à bulle. Je plantai mon regard dans celui de Gabriel pour le tourner dans celui d’Irina. Je pinçai les lèvres pour éviter de parler. J’avalais ma coupe d’un coup sec et disparu au bar me mélangeant à la foule et prendre une place loin de tout ce beau monde. Qu’elle reste avec son beau blond platine si elle était si bien. Je partirais demain matin, j’irais directement au bureau de la Justice league et…. et je ne sais pas ensuite. Mais je pouvais au moins profiter de cette soirée et puis pourquoi pas me bourrer la gueule bien comme il faut.

Tenue de Kal

Pourquoi je réagissais ainsi? Pourquoi ça me mettait tant en pétard? Ce n’était qu’un baiser, en plus elle avait bien le droit de le faire n’était amis alors ça ne me regardais pas. Pas plus que la main qu’elle tenait. C’était n’importe quoi… j’étais n’importe quoi! Ça aurait été facile de le faire dégager de là en plus. Tellement facile mais comme je n’avais pas envie qu’irina me démonte la gueule je ne fis qu’éclater un misérable verre abandonné sur la table devant eux. Leur regards se tournèrent vers moi et celui que je jettai à Gabriel était surtout pour lui faire comprendre de se tenir loin. POURQUOI??? Pourquoi j’agissais comme un gamin à qui on avait enlevé une sucette? En même temps Beau blond pouvait avoir toute les minettes du bar s’il le voulait, pourquoi Iri?

* Putin mais arrête…* pensais-je.

Mon regard se tourna dans celui d’Irina. Déçu? Oui je pense. La peine? Sûrement. Pourquoi elle se préoccuperait de la loque que j’étais de toute façon. Jaloux? Oh tellement! À en crever même! Cependant je ne pouvais pas éprouver ça. Ok elle me plaisait de plus en plus. On était de plus en plus complice et je ne compte plus les fois où j’avais eu envie de l’embrasser mais… C’était mon amie. Mes expériences amoureuses se sont limitées à Lana et Lois alors… je n’avais pas vraiment d’expérience en frais de matière amoureuse. Je préférais quitter et m’isoler au bout du bar, loin de tout le monde et avaler des litres d’alcool.

- Je vous sers quelque chose?

- Ce que vous avez de plus fort.

Dis-je en plantant mon regard dans celui du barman. Je n’ai jamais vraiment touché à l’alcool. Enfin une bière… peut-être deux mais me bourrer la gueule jamais. Mon père ne savait pas ce que ça pourrait faire alors il m’a enseigné à boire le moins possible. Le verre arriva devant moi et je payai le barman. C’était quoi dans ce verre? Aucune idée mais en le sentant, j’avais l’impression que même mes poils de nez fondaient. C’est que ça sentait fort. en plus! Je pris le verre pour le tirer à moi et je fus arrêté en entendant sa voix derrière moi. Me redressant je serrai les mâchoires l’écoutant toujours dos à elle et mon verre entre mes doigts. Je n’avais pas grand chose à faire en plus: L’engloutir cul sec. Cependant dans l’état où je me trouvais je pense que ça serait dangereux non? J’avais vu des hommes se battre pour des conneries juste sous l’effet de la boisson. Je restais donc là immobile à l’écouter me dire que je n’avais pas besoin de ça que j’avais mes choses à moi et qu’elle n’avait pas le droit de les partager Alors on est potes pourquoi? Elle se permet de venir me botter le cul dans le trou perdu du Kansas mais moi je n’ai pas le droit de savoir ce qui se passe dans sa vie? Je m’en rappellerais tiens! Je rapprochais le verre un peu.

Elle parla de son frère, qu’elle l’avait enfin retrouvé mais qu’il n’était plus celui qu’il avait été jadis mais ça non plus elle n’avait pas voulu m’en parler parce j’avais mes problèmes. Hum…intéressant ça aussi. Elle m’explose à la gueule parce que je voulais juste une putin de vie tranquille avec ma mère et elle se permet de me cacher ça. De mieux en mieux tiens! Mon verre se rapproche de moi de quelques millimètres. Et vint ensuite le tour de Gabriel. ce petit con de beau brummel. Il pense faire tomber toute la gente féminine à ses pieds d’un sourire. Pff… je me demande s’il aurait autant de succès sans ses dents tiens! L’idée me fait sourire, il serait moins tombeur de ses dames tiens. Pas d’amour, un enchaînement de malentendus… tu l’as quand même embrassé, tu lui tenais la main! Je ne suis peut-être pas le plus malin mais je ne suis pas complètement idiot non plus quand même! Je rapproche mon verre un peu encore.

Lucifer qui veut la foutre dans son lit. Ouais lui… C’est plus compliqué à éloigner il est un démon. Je ne suis pas invincible à la magie et il pourrait facilement me mettre K.O. ou à tout le moins vulnérable. Vaut mieux pas que je m’attire les foudres de celui-ci sans avoir un plan… plan qui risque de foirer de toute façon. Le verre était si près du bord que je n’avais qu’à le lever et le boire. Je ne levais pas les yeux le gardant contre le verre d’alcool qui sentait aussi fort que la térébenthine. Rebelote pour le frère qui était débarqué. Non je n’ai pas senti qu’elle avait peur mais le ton de sa voix était oui tendue puis elle voulait faire comprendre à son frangin que Gab n’était pas une menace. Ouais… en lui roulant une pelle et moi je devais croire tout ça comme un pauvre imbécile. Mais je faisais quoi encore dans ce bar à écouter ses âneries?

Cependant, c’est la suite qui fit stopper la venue du verre à mes lèvres. Je reposai le verre sur le bar et je relevai le regard sur le miroir du bar comme elle terminait son monologue. Je pris le temps de la regarder et de la voir ausi en pleurs par ma faute me creva le coeur. Je pris une inspiration et me tournait lentement vers elle et pendant un moment je fouillai son regard mouillé, ses joues inondées de larmes. Je tirais le mouchoir de tissu de ma poche en me levant et essuyer ses joues roses.

- Il ne faudrait pas que tu gâches ta tenue. dis-je doucement en lui tendant le mouchoir. Et si tu pouvais arrêter de m’appeler Kal-El j’aimerais bien. Je te l’ai dis je me sens comme un gamin pris en faute.

Quoique là… on n’était pas trop loin de la vérité. J’avais agi en gros loser, en homme de cro-magnon même. Je chassai les mèches de son front et lui fit un petit sourire en coin.

- Écoute, tu ne me dois rien tu sais. On est pas ensemble tu peux faire ce qu’il te plaît et… je penchai le regard en me mordant la lèvre une seconde. Et je pense que ce n’est pas une conversation pour ici surtout. C’est un coup de tête c’est…

Je levais la tête en regardant autour pour voir que c’était bondé… tellement de monde et je n’étais pas encore habitué à autant de monde d’un coup.

- C’est même beaucoup de monde en même temps. Je pense qu’on devrais juste profiter de la soirée. Je ne pense pas que je resterais longtemps mais pour le moment je suis là. dis-je en allant me saisir de son petit doigt. Tu es vraiment splendide tu sais.

Je m’amuse à observer les alentours. Le grand miroir au fond dans lequel ne se reflète qu’une partie des convives, apparemment, certains non vivants sont bien de sortie. Vampires, démons et autres créatures de la nuit, mon frère s’est définitivement dévoyé dans ses fréquentations.
Moi aussi, quelque part, il m’est arrivé de m’attacher à des êtres voués à la damnation. Et, je m’interroge au sens de tout ça. En m’abandonnant sur ce plan d’existence, au milieu de ces créatures inférieures, Père veut-il me faire comprendre certaines choses ?
Je sors de ces considérations, et je reprends mon analyse de la situation, et je tourne mon regard vers la créature d’où émane toute cette haine. Ce serait plutôt drôle de mettre un peu mon grain de sel dans cette affaire, essayer de voir les réactions de chacun si on force un petit peu le destin.

Je me lève sans manifester la moindre animosité. De toute manière, ma cape est prévue pour qu’on ne fasse pas attention à moi, et je m’avance doucement vers la piste de danse. Ce faisant, je déplace une chaise de quelques dizaines de centimètres. Et continue à m’éloigner, en remarquant qu’Iri est en train de danser avec un brun ténébreux.

Pendant ce temps, un individu avec un plateau se retrouve dans l’obligation de faire un écart pour éviter le siège dont j’ai modifié la position, ce qui gène un individu, qui renverse le plateau, les boissons se déversent sur le sol.

Je continue mon bonhomme de chemin, ressentant l’aura de mon frère, et décidant de m’en éloigner au maximum. Je n’ai pas autrement envie de le croiser, même s’il ne me reconnaitrait pas, les souvenirs sont vivaces.

Mon petit stratagème porte ses fruits, puisqu’un jeune vampire qui passait par là glisse sur la flaque de liquides déversés, lâche son verre en tombant, verre dont le contenu va se répandre sur le costume de l’individu aaux cheveux blonds. Avec de la chance, ça devrait déclencher des rires, et détendre l’atmosphère, et, dans le pire des cas, lui imposer de quitter les lieux, ce qui pourrait lui sauver la vie. J’enrage un peu, autrefois, mon pouvoir m’aurait permis d’anticiper les réactions de chacun, et, désormais, je dois me résigner à laisser faire les aléas du destin.

Je continue mon chemin, vais donner quelques billets au DJ, pour qu’il enchaine avec un titre qu’Iri aime bien. Je me tourne et lui adresse un petit geste de la main, avant de me diriger vers une table libre. Puis, je prends une carte vierge, j’en sors un papier sur lequel j’inscris une maxime.

Corruptio optimi pessima (la corruption de ce qu’il y a de meilleur est la pire)

Je remets la carte dans ma poche, en attendant le moment propice pour l’utiliser.

Je me demandais encore pourquoi j,avaisagit en gamin pourri gâté alors qu,elle avait bien le droit de rouler des pelles à un bataillon de soldat si ça lui chantait. La voir aussi en pleurs m’avait arraché le coeur, de ce fait j’avais baisser ma rancoeur et me tournai simplement vers elle et essuyer ses joues avant de lui tendre le dit mouchoir pour éponger ses yeux rougis. Je savais bien qu’une discussion s’imposait mais clairement pas ici dans ce bar remplit de gens… disons… différent. Puis il y avait une masse compacte de gens et c’était déjà beaucoup en même temps. Tout avait été un coup de tête alors que j’avais refusé de l’accompagner. Je ne sais plus combien de fois elle me l’avait demandé pour finalement me lâcher la grappe une fois que je lui ai répondu sèchement et voilà que je suis ici. Je ne pense pas rester jusqu’à la fin de la soirée, mais pour le moment j’étais là alors on pouvait bien profiter un peu non? Au moins rattraper le bordel que j’avais fait. À sa réponse je haussai une épaule. Oui bon moi aussi j’aurais vu autre chose mais bon, visiblement c’était ça.

- Disons que c’est un réchauffement.

Je pris son petit doigt, signe entre nous que je ne lui en tenait pas rigueur. C’était passé pour le moment alors on discutera plus tard. Son regard était plus calme,moins torturé mais pas moins rougi de ses larmes. Quand elle me demanda de lui accorder cette danse, je me reculai en lui tendant la main simplement pour regagner la piste de danse.non sans un regard lourd à Gabriel. Glissant une main à sa taille, je la rapprochai doucement de moi et on entreprit une valse ne la quittant pas du regard, un petit sourire flottant sur mon visage. Ma main posé au bas de son dos je peu sentir sa peau chaude sous ma paume vu le décolleté du dos. Galant comme je suis je ne me permet pas de geste disons déplacé, trop de monde qui pourrait me déglingué puis… c’est une valse. Une danse entre amis rein de plus. C’était bien une danse entre amis non?